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Le métro de PyongyangLe métro de Pyongyang est, depuis son inauguration en 1973 sujets à de nombreuses légendes que lui confère sa présence en pays sous haute surveillance.Certains affirment qu’il n’existerait carrément pas, tandis que d’autres sont sûrs qu’il n’est composé que de deux uniques stations, dans lesquelles on amène les visiteurs étrangers à des fins de propagande dans un environnement encadré bien sûr, ouverte juste pour l’occasion, en raison des difficultés à fournir de l’électricité pour le faire fonctionner quotidiennement. Ses usagers seraient même des figurants polis, placés là les jours de visites de délégations internationales !
La rumeur raconte aussi qu’un fonctionnaire des Nations-Unies aurait un jour essayé de rentrer dans une station, et aurait trouvé porte close ! Pourtant le métro de Pyongyang existe bel et bien et il est composé de deux lignes, que les dignitaires locaux aiment à faire visiter dans le but de donner une idée de modernité et d’ouverture vers les technologies innovantes au service de la population décrite comme opprimée par les médias du monde entier. Les stations de métro sont ici monumentales, couvertes de marbres et de bronze, s'inspirant fortement du modèle moscovite tout en reprenant les valeurs du socialisme nord-coréen.
Depuis 1996 et malgré des relations économiques internationales complexes, la compagnie de métro de Pyongyang rachète à l'Allemagne d'anciennes rames du métro de Berlin, les remettant au goût du jour local en matière de confort et de couleurs. Il se dit qu’une 3e ligne secrète servirait aux responsables du parti de circuler en toute discrétion et sécurité au travers du cœur de la capitale, et forcément de se cacher ou s’enfuir en cas d’attaque nucléaire. Les parois des stations sont recouvertes de peintures de propagande, à la gloire de la nation toute puissante, des travailleurs et des soldats, tandis que les portraits des deux leaders Kim Il Sung et Kim Jong trônent à l'intérieur de chaque wagon, surveillant d’un œil glacé les allers et venues de la population. Les trains de couleurs vert et rouge circulent à un rythme relativement soutenu de 6 h du matin à 21 h 30 le soir, sous la surveillance d'employés en uniforme noir. Pas question ici de rire, de chanter, d’écouter de la musique et encore moins de pénétrer un wagon en état d’ébriété. Les nord coréens doivent se tenir correctement dans la dignité de manière à honorer en ville et dans le métro, le Parti.
Un moyen de transport imposé aussi parfois dans cette société où tout est régi par la toute-puissance de l’état. Surveillances et contrôles à toutes les stations, le métro de Pyongyang donne rapidement le frisson aux quelques étrangers habitués à la joyeuse ambiance des métros européens ou nord américains !
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